Jean-Louis Fel, né le 3 décembre 1956. Grand reporter, vingt ans de photo- journalisme au coeur de la rédaction du journal L’Équipe et de L’Équipe Magazine. Il a «couvert» une large palette de sports et d’événements, dont de multiples Championnats du monde, des Coupes du monde de football et de nombreux Jeux Olympiques, d’hiver et d’été. La vitesse, l’exploit, le multicolore… Voyageur perpétuel, il n’a jamais renoncé à une autre recherche, plus subtile, profonde et personnelle, autour du noir et blanc. Avec cette infinité des gris qui donne accès à toutes les nuances de valeurs. Enfant, bien avant de s’imaginer un avenir professionnel dans la photographie, il a deux obsessions complémentaires et indispensables: l’art et la nature. A Paris, il écume les musées, surtout Le Louvre. Seul le plus souvent. Modigliani et Egon Schiele sont «ses» peintres; Camille Claudel, sa référence sculpture. Côté nature, c’est en Savoie, dans le massif des Bauges (Annecy, Aix-les- Bains), qu’il court le chamois ou le mouflon dès ses très jeunes années.
Ce n’est que bien plus tard, devenu photographe, que Jean-Louis Fel découvre les textes où Henri Cartier-Bresson décrit ce que son art doit à la peinture. Tout ce qu’il ressent lui-même si profondément. L’oeil et l’esprit affûtés par la connaissance du terrain et la lecture des modes de vie… Les fameuses notions d’ «instant décisif» et de «tir photographique»..
Aujourd’hui son travail prend une direction infléchie par les yeux et par le coeur et qui va dans le sens de la conservation des espèces animales et une mise en valeur de la protection de cette faune aussi forte que fragile, de la préservation des milieux naturels où elle évolue, ainsi que de la co- existence harmonieuse entre l’homme et la vie sauvage.
De superbes portraits noir et blanc en studio au jeu de clair-obscur saisissant qui n’ont d’autre but que de montrer l’infinie beauté de la nature, sa splendeur, sa grâce et sa somptuosité.
29 novembre 2019